Des traders qui deviennent éleveurs, des ingénieurs aéronautiques embrassant la carrière de professeur ou des salariés se lançant dans l’aventure entrepreneuriale, les changements radicaux de voie se multiplient, motivés par la quête de sens au travail. C’est un des changements majeurs dans le monde professionnel ces dernières années. Bien sûr, chacun à « son » sens : financier, vertueux écologiquement, équilibre personnel…
Mais comment faire pour que cette quête, ô combien légitime puisse aboutir ? Il n’y a évidemment pas de réponse universelle et nous ne pourrons pas répondre à tous les sens. Celui qui nous intéresse ici est la volonté de trouver sa place dans la communauté. Quel maillon j’occupe ? Comment j’y suis utile ?
Dans l’imaginaire collectif, on n’associe pas, de premier abord, chef d’entreprise et intérêt collectif. Pourtant, nombreux, à la création de leur société sont motivés par cela, quittant un poste à priori confortable statutairement et financièrement pour l’inconfort de l’aventurier entrepreneur. C’est donc bien que tous n’attachent pas plus d’importance à leur niveau de vie qu’à leur épanouissement personnel via d’autres leviers.
Lorsque nous habitons à Carbonne et que nous sommes vendeurs dans un point de vente d’une chaîne internationale dans la galerie marchande de Portet-sur-Garonne, notre supérieur est peut-être à Toulouse, voire Paris, nos fournisseurs sont nationaux, les partenaires, comme les formateurs ou les chargés de communication sont la plupart du temps choisis par le siège et donc rarement à côté de notre magasin ou, s’ils le sont, appartiennent à une antenne elle aussi d’un réseau national. Dès lors, la relation entre mon investissement ou mon rôle est plus difficile à percevoir car dilué dans la masse de la macro-économie. Il en est de même pour de nombreuses fonctions.
A l’inverse, créer son magasin au centre-ville de Cazères permet de maitriser et choisir son environnement et ses partenaires. Bien sûr, cela n’implique pas nécessairement de sélectionner des fournisseurs proches de nous, mais la plupart du temps, la démarche de création s’associe à une attention particulière au choix des interlocuteurs. Cela est en tout cas fréquemment vrai sur notre territoire. Deux facteurs semblent favoriser cette approche. La première est l’attachement à notre terroir.
Le Volvestre, le Comminges, le Savès ont une histoire commune, avant d’être un découpage administratif, ce sont des lieux d’échanges économiques et sociaux, construits de longue date, parsemés de pôles commerciaux ancestraux (Cazères, Carbonne, Montesquieu, Rieumes…). Les habitants se connaissent, s’y identifient facilement. Le second est la densité économique. Il y a moins de magasins de vêtements à Rieumes qu’à Toulouse. Et cela est vrai pour la plupart des activités. En combinant ces deux caractéristiques, la fierté d’appartenir et l’unicité de son savoir-faire, notre place apparaît clairement. Je ne suis plus vendeur en magasin mais celui qui habille ma communauté, je ne suis plus celui qui prospecte pour vendre une nouvelle assurance de voiture mais celui qui protège des risques, je ne suis plus un développeur informatique mais celui qui permet à mon voisin de gérer correctement ses stocks, etc. Notre travail retrouve alors sa valeur première : la contribution à la prospérité collective et ainsi acquiert un sens nouveau pour le dirigeant.
Ces hommes et ces femmes se retrouvent au Gest, plus qu’ailleurs. Probablement que c’est dans l’ADN de notre association : œuvrer économiquement pour le territoire dans lequel je vis. Nous ne prônons ni le repli sur nous-mêmes, ni la décroissance, mais la valorisation de l’acte d’entreprendre au service de notre société.
Et c’est pour cela que nous continuerons à militer : faire en sorte que chaque acteur économique, privé et public, comprenne sa place et celle de l’autre dans notre communauté, démontrer que chacun à un rôle dans notre progrès collectif, convaincre que nos échanges nous enrichissent, illustrer notre maillage territorial et notre intérêt à le développer. Cela sans s’empêcher de soutenir les pépites qui font rayonner notre territoire par leurs compétences au-delà de nos frontières, et il y en a !
Plus particulièrement encore, Ok Local est fait pour cela : valoriser les démarches fédératrices des entreprises de notre territoire. En participant à ce challenge, unique à notre connaissance en France, vous serez les pionniers d’un label que nous voulons indépendant, juste, innovant et vertueux.
Julien MASSIP
Co-Président du GEST
Groupement des Entrepreneurs du Sud Toulousain
À propos de cette version beta
Notre agence en répondant à cet appel à projet émis par le Gest, a fait le choix de proposer un outil efficace et évolutif, mais d’une utilisation simple et ludique pour tous les utilisateurs.
OK LOCAL est donc un label, un outil de notation et de promotion qui pouvant être utilisé par toutes les formes d’entreprises de tous les secteurs.
La version beta que vous utilisez en avant-première n’est pas encore totalement finalisée et malgré nos efforts et le temps passé il est possible que certaines fonctionnalités ne soient pas encore pleinement opérationnelles.
Chaque entreprise est unique et la répartition de ses différents postes d’achats est elle aussi propre à chacune.
En développant OK LOCAL nous avons tenté d’élaborer un système de notation sur base déclarative qui soit le plus juste possible, en valorisant l’achat local et en incitant aux démarches connexes, d’implication et de connaissance du territoire mais sans pénaliser les entreprises qui n’ont pas le choix sur certains achats qui n’existent pas localement.
Pour acheter local il faut connaitre les potentiels fournisseurs et producteurs locaux pouvant répondre aux besoins de son entreprise, c’est pourquoi OK LOCAL vous propose de faire des demandes ou de proposer vos services et votre production aux autres membres.
Ces demandes sont réservées aux entreprises participantes et peuvent être réalisées de façon anonyme : l’identité de l’entreprise en recherche est ainsi inconnue des membres. Ce qui prévient contre toute publicité ou démarchage abusif d’entreprises hors du territoire.
Ces annonces sont internes au challenge ne sont aucunement destinées à être publiques.
Loïc BEL
Agence Bel et Bien Vu